Centre d’allotement / Vendredi dernier avait lieu l’inauguration du centre d’allotement de Vellefaux propriété de la coopérative d’élevage et d’insémination GEN’IAtest.
Le 19 novembre 2014, les premiers animaux ont été accueillis dans cet équipement flambant neuf à proximité du site de Franche-Comté d’Élevage. Le service commercialisation de la coopérative est composé de 15 salariés qui assurent l’ensemble des fonctions de la chaîne depuis l’achat en ferme, le chargement, l’allotement et voire la livraison au client. L’exportation d’animaux reproducteurs augmente d’année en année. La coopérative jugeait nécessaire d’avoir une structure adaptée pour répondre à la demande qui est croissante. « Vellefaux est devenu indispensable pour faire face à un marché en fort développement, plus de 7 000 animaux exportés l’an passé » se félicite le président de GEN’IAtest,
Jean-Noël Saintot. Il a tenu à saluer Franche-Comté Élevage qui a fait « une petite place » pour mener à bien ce projet. Depuis son ouverture, le centre d’allotement a vu transiter près de 500 animaux. La structure peut accueillir jusqu’à 120 bovins. Elle verra passer entre 1200 et 1500 animaux par an.
Vellefaux s’inscrit en complément de l’équipement voisin dans le Doubs qu’est La Chevillotte avec une capacité de 400 places. Vellefaux est un centre dédié au rassemblement et au tri tandis que La Chevillotte est spécialisée dans les quarantaines (exigences de certains pays comme la Russie) pour l’exportation. La coopérative dispose d’un troisième centre d’allotement à Loudes en Haute-Loire. Ce dernier est conçu pour favoriser les ventes vers le Massif Central. Deux tiers des animaux sont exportés en filière via l’Union COOPEX Montbéliarde (union de coopératives qui a pour mission l’exportation de reproducteurs et de semences race Montbéliarde), dont GEN’IAtest assure 85 % des approvisionnements. Les principaux pays importateurs sont l’Algérie (40 %), la Russie (25 %) ou le Maroc (20 %). Les animaux qui transitent via Vellefaux sont tous indemnes d’IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine) Cette maladie est virale. Elle touche les voies respiratoires supérieures des bovins et provoque notamment des encéphalites sur les veaux, des conjonctivites, des avortements et des métrites. L’IBR n’est pas transmissible à l’homme.
Le centre de Vellefaux possède deux parties bien distinctes. Une aire paillée permettant l’hébergement des animaux et le stockage de l’alimentation. L’autre partie est constituée d’un quai de chargement et d’une zone de tri. Le président du Conseil Départemental a rappelé la place de l’Agriculture dans le département. Et le fait également que la Haute-Saône exportait beaucoup. Cela se vérifie encore plus dans le domaine de l’agroalimentaire où la balance commerciale est excédentaire. Yves Krattinger a évoqué l’importance « de bonnes infrastructures routières » avec la mise en 2X2 voies de la RN 57 entre Rioz et Voray-sur-l’Ognon. « Même si vous allez devoir rouler à 80 km/h » a-t-il ajouté avec humour.
Sophie Fonquernie, vice-présidente du conseil régional de Franche-Comté se réjouit car « la Montbéliarde à le vent en poupe ». Elle ajoute que « l’offre est là et que la demande augmente constamment » à propos des exportations. Elle se félicite de l’ouverture de cet outil stratégique car il va mettre en valeur la coopérative et surtout améliorer la présentation pour les acheteurs. Jean-Noël Saintot a voulu rappeler que même si « la conjoncture est défavorable pour le marché laitier » qu’il faut d’une part continuer d’investir dans des technologies aux services des éleveurs et d’autre part développer l’esprit d’innovation qui anime les acteurs de la filière. « Les investissements participent à la création d’emplois. Ils servent à maintenir une agriculture de qualité. Ils contribuent au maintien d’un tissu rural vivant et dynamique » a conclu Jean-Noël Saintot.
La Montbéliarde peut partir à la conquête du monde…
AL