Installation – Transmission / Comme tous les ans, la chambre d’agriculture et les Jeunes Agriculteurs ont organisé le 17 février leur rencontre annuelle pour l’installation et la transmission. Pour les anciens comme pour les jeunes, c’est le moment de comprendre les démarches à effectuer et les personnes à contacter lors d’une reprise ou d’une cession d’exploitation agricole.
Les documents présentés par la DDT lors de ces 4 premières réunions sont disponibles sur le site de la DDT (haute-saone.gouv.fr), rubrique « politiques publiques », « agriculture », ou directement à cette adresse : www.tinyurl.com/pac70. Un carrefour de l’installation qui porte bien son nom. Sur les bords de la salle, les organisations que les candidats à l’installation sont susceptibles de rencontrer lors de leurs démarches : banques, DDT, Safer, Afpasa, Cumas, CFE, comptables, mais aussi représentants des filières interprofessionnelles (porc, ovin) et des services de la chambre d’agriculture (diversification, énergie, service installation et transmission). Et déambulant entre ces stands, un grand nombre de candidats à la reprise, principalement jeunes des MFR le matin, et candidats à l’installation l’après-midi.
Qui veut gagner une dotation ?
Une fois n’est pas coutume, c’est Jean-Pierre Foucault qui a contribué aux débats du début de la journée. Non pas comme animateur, mais comme support d’un jeu rebaptisé pour l’occasion « Qui veut gagner une dotation ? », sous entendu dotation JA. Au fur et à mesure des questions, l’auditoire a pu approcher certains aspects techniques du parcours à l’installation, les conditions d’éligibilité, le plan d’entreprise, les différentes aides. L’après-midi, c’est sous une forme plus classique que les participants ont pu continuer la découverte du nouveau parcours à l’installation, avec notamment une présentation de Bernard Laucou du Service Agricole Juridique, et de Pierric Tarin de la chambre d’agriculture, centrée sur les grandes lignes de la nouvelle PAC.
Des mini-saynette pour dédramatiser
RDI, PAI, DDT, Odasea, SCO, PE, PPP, Afpasa, DJA… L’installation, c’est un florilège de sigles, pire que dans l’armée ! Pour dédramatiser la situation et introduire en douceur les concepts importants qui gravitent autour de l’installation, les organisateurs de la journée avaient préparé 3 courts dialogues scénarisés, interprétés par les responsables à l’installation des Jeunes Agriculteurs. Dans le premier dialogue, ce sont deux JA qui décrivaient les premières étapes de l’installation (point accueil installation, plan de professionnalisation personnalisé…). Plus tard, ils se mettaient dans la peau d’un JA et de son futur associé. Un dialogue frais et enlevé, qui permet une mise en situation rapide et la prise en compte des enjeux importants de l’installation en société.
Bonne affluence
Le bilan de la journée semble largement positif. L’après-midi en particulier les stands ont été assidûment fréquentés. « Nous sommes venus nous renseigner principalement pour les démarches à effectuer pour le foncier et les banques » témoigne un jeune couple de Mélisey qui désire s’installer en production porcine. Ils ont fait le déplacement avec leur enfant spécialement pour affiner leur projet. Leur rencontre avec Lucie Cadart qui représentait Interporc Franche-Comté a été profitable. Plus loin, c’est un jeune de la MFR de Fougerolles qui est venu se renseigner pour une inscription au registre des installations (RDI). « Je n’ai pas encore de projet concret, mais j’ai bien l’intention de m’installer ».
D’autres ont déjà réfléchi leur projet professionnel : « Je viens avant tout m’informer », témoigne ainsi ce jeune homme, diplômé de l’enseignement agricole mais ayant depuis orienté sa trajectoire dans l’immobilier. « Je souhaite retourner à mes premiers amours et à l’agriculture, complète-t-il. Comme je sais que le système a changé, je viens me recycler. C’est une bonne mise à jour, y compris sur les sujets autour de la PAC. » Les stands « filière » semblent avoir créé un certain attrait. « J’ai un projet de diversification, pas encore affiné. C’est une bonne chose de pouvoir prendre des contacts autour du mouton, du porc, de la méthanisation… » L’important étant au final de définir précisément son projet d’installation : « Il faut être sûr de ce que l’on fait, car ce ne sont pas de petites sommes que l’on engage ! »
LD