Circuits courts / L’outil numérique de mise en relation des producteurs locaux et des consommateurs, lancé il y a un an, recense désormais une centaine de lieux d’approvisionnement en Haute-Saône. Le Conseil départemental et la Chambre d’agriculture entendent bien poursuivre sur cette lancée, en apportant de nouvelles fonctionnalités au site web et en y intégrant les horticulteurs..
La carte du site www.jveuxdulocal70.fr permet de visualiser d’un coup d’œil tous les lieux où sont proposés à la vente les produits locaux. C’est une représentation plus parlante qu’un long discours : une centaine de pictogrammes, répartis sur tout le territoire haut-saônois, donnent une idée de la richesse de l’offre proposée. « Cette carte illustre le changement du paysage agricole départemental, déclare Thierry Chalmin, président de la Chambre d’agriculture : on voit qu’en Haute-Saône, on ne produit pas que du lait, de la viande et des céréales pour l’industrie agroalimentaire, mais aussi une multitude de produits transformés, innovants… dans le souci, toujours, de créer de la valeur ajoutée dans les exploitations. »
Mise en ligne le 6 mai 2020 – en plein confinement – la plateforme numérique de l’alimentation de proximité « J’veux du local – Le goût de ma Haute-Saône » est une initiative de la Chambre d’agriculture de Haute-Saône, soutenue par le Département. « C’est le réseau des Chambres d’agriculture, et en particulier celle de Saône-et-Loire, qui est à l’origine du concept, détaille Thierry Chalmin, à l’occasion d’une conférence de presse organisée pour fêter le premier anniversaire du site internet. Le confinement a mis un coup d’accélérateur à notre projet. J’ai appelé le président du Conseil départemental qui a été immédiatement séduit… et nous apporté son soutien financier ainsi que l’appui de ses services. »
13 000 visites en un an
« La crise sanitaire a amplifié la tendance des consommateurs à s’approvisionner localement, avec des produits qu’ils connaissent, et dont ils savent comment ils sont produits. Et c’est aussi une fierté pour nous, car, quand on dit ‘’le goût de ma Haute-Saône’’, on souline que ce sont de bons produits », renchérit Yves Krattinger, le président du Conseil départemental, qui se félicite également de la bonne ergonomie du site web. « C’est simple, pratique, efficace ! On trouve tout de suite ce qu’on cherche. » Effectivement, la carte interactive permet, via un menu sous forme de pictogrammes, d’appliquer différents filtres à sa recherche. « On peut choisir éventuellement le type de lieu (marché, distributeur automatique, magasin de producteurs…) et/ou un type de produits (fruits et légumes, viandes et charcuteries, boissons, céréales, etc.) », détaille Florence Morcos, en charge du dossier diversification à la Chambre d’agriculture.
La plateforme numérique, qui recense les acteurs de l’alimentation de proximité a semble-t-il trouvé son public, avec des statistiques encourageantes. « Il y a 200 à 400 visites par semaine, et un total de 13 000 en cumul depuis la création. », poursuit la conseillère.
Pas question pour autant de se reposer sur ses lauriers. « Il faut continuer à faire vivre ce site, lui donner davantage de visibilité pour attirer d’autres consommateurs », assure Thierry Chalmin. D’ailleurs, une campagne de publicité sur les ondes radiophoniques, via la station “Chérie FM”, va bientôt démarrer. La visite des jardins de Champlitte, le 5 juin prochain, avec l’accueil du grand public, sera aussi l’occasion de donner un coup de projecteur sur les producteurs locaux et le réseau « j’veux du local ». « Nous avons l’ambition d’aller plus loin, d’améliorer encore le site en le dotant de nouvelles fonctionnalités, telles que la géolocalisation et le calcul d’itinéraires, pour mieux répondre aux attentes du public. » Côté offre également, des évolutions sont d’ores et déjà programmées. « Nous allons sortir du domaine de l’alimentation et donner aussi la possibilité aux horticulteurs du département d’être présents sur le site. », détaille Yves Krattinger. « C’est d’ailleurs cohérent avec l’initiative des “fermes fleuries” : notre Haute-Saône est bonne, elle est aussi, belle ! » conclut Thierry Chalmin.
AC