Apprentissage / Le 4 juin dernier, Emmanuel Macron, Edouard Philippe et certains membres du Gouvernement parmi lesquels, Muriel Pénicaud, ministre du Travail et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, annonçaient un plan de relance de l’apprentissage.
Afin de répondre aux besoins des entreprises notamment des TPE-TPME et promouvoir les recrutements des apprentis fortement impactés par la crise sanitaire, le gouvernement en accords avec les partenaires sociaux, a décidé la mise en place de 4 mesures pour un plan de relance de l’apprentissage.
Aide financière à l’embauche d’un apprenti revalorisée et élargie
Actuellement, l’aide unique accordée par l’Etat en première année du contrat d’apprentissage est de 4125 € et ne concerne que les apprentis préparant un diplôme inférieur ou équivalent au BAC. Pour les contrats signés à partir du 1 juillet 2020 et jusqu’au 21 février 2021, si l’employeur embauche un apprenti, il pourra percevoir, selon l’annonce faite par la ministre du Travail, une aide financière revalorisée dont le montant s’élève à :
⇢ 5 000 € pour les mineurs
⇢ 8 000 € pour les majeurs
« Cela revient à faire en sorte que tous les apprentis de moins de 20 ans ne représenteront aucun coût pour les entreprises », a-t-on annoncé du côté du ministère du Travail.
Cette aide est valable pour toutes les embauches d’apprentis préparant un diplôme allant du CAP à la licence professionnelle. La mesure devrait coûter plus d’un milliard d’euros à l’Etat.
Par ailleurs, autre nouveauté, le droit à l’aide au recrutement d’un apprenti, qui concerne actuellement les seules entreprises de moins de 250 salariés et s’adresse à des apprentis ayant d’un niveau inférieur ou égal au Bac, sera désormais élargie jusqu’au niveau de la licence professionnelle et à toutes les entreprises.
Le délai pour signer un contrat passe de 3 à 6 mois
La recherche de maître d’apprentissage pouvant s’avérer compliquée dans un contexte de crise, un jeune pourra rester désormais en formation sans contrat pendant 6 mois (soit jusqu’au 28 février 2021) contre 3 mois actuellement.
Garantir au moins une offre d’apprentissage sur Parcoursup ou Affelnet
La ministre du Travail a appelé à une « mobilisation territoriale », afin que chaque jeune ayant effectué vœu d’apprentissage sur les plateformes d’orientation scolaire de type Parcoursup ou Affelnet puisse se voir proposer une offre d’emploi.
Eligibilité de l’équipement informatique
La quatrième mesure vise à rendre éligible à l’aide au premier équipement l’achat d’un ordinateur portable. Cette aide plafonnée à 500 euros est versée par les Opco, comme le prévoit la loi « Avenir professionnel ». L’objectif est que les CFA se constituent « un parc d’ordinateurs et d’équipements numériques qu’ils pourraient prêter aux jeunes qui en ont besoin » et que, « grâce à la mutualisation » entre les formations, tous les apprentis soient couverts. La mise en place de cette mesure qui se fait à budget constant doit encore faire l’objet de discussions avec les acteurs de l’apprentissage.