Cinquantenaire d’Umotest / Besançon micropolis accueillait le 6 février dernier la 27ème édition de l’Expo Umotest. Une édition sous le signe des festivités, puisque le groupe célébrait son cinquantième anniversaire, avec un lot de vaches adultes représentant les taureaux emblématiques de l’entreprise de sélection.
Près de 5 000 visiteurs étaient à Besançon micropolis, le 6 février dernier, à l’occasion de l’Expo Umotest. Une édition spéciale, d’abord car celle de 2018 avait été annulée pour des raisons sanitaires, laissant sur leur faim les amateurs de génétique montbéliarde, et surtout car elle marquait le cinquantième anniversaire du groupe, qui fédère 10 coopératives d’élevage et d’insémination pour œuvrer collectivement à la sélection de la race montbéliarde. « Bravo pour le travail de préparation des animaux et merci aux éleveurs pour la confiance qu’ils nous accordent. Ils nous permettent de montrer au public les plus belles représentantes de la génétique collective. », a déclaré Guillaume Fayolle, responsable schéma à Umotest. Dans le même esprit de mutualisation des moyens, Coopex Montbéliarde, le “département export” du groupe, soufflait sa quarantième bougie. Une trentaine de délégations étrangères, illustrant le dynamisme de cette filière, étaient d’ailleurs présentes.
Hallez en vedette
Ce rendez-vous a été l’occasion pour les afficionados de retrouver sur le ring les filles de service des taureaux actuels les plus utilisés, tels Harper, Hélux, Hummer, Homygod, et bien sûr Hallez, le leader des taureaux confirmés Umotest. Affichant 157 points d’ISU, ce fils de Fuzzy sur Urbaniste est issu d’une souche maternelle exceptionnelle par sa longévité, son potentiel laitier et ses taux… autant de qualités qu’Hallez transmet à sa descendance. Et la morphologie n’est pas en reste (119 en synthèse) avec de très bons bassins et d’excellentes mamelles. Les nouveautés étaient aussi de la partie, avec les premières filles en lactation des taureaux en I : Ilax, Impec, Ilanne, Ingénio, Italic… Samuel Duclos, éleveur en Haute-Savoie et juge de cette présentation génétique, a d’ailleurs choisi une fille de ce dernier comme championne des descendances. Mincir (Italic sur Bourgueil) appartenant à la ferme du Lycée agricole de Ressins dans la Loire. « Une ligne de dos très tendue, une vache très puissante pour une première lactation, avec beaucoup de fraîcheur. »
Lenia est meilleure mamelle
La meilleure mamelle de cette catégorie vient du Doubs : il s’agit de Lenia (Cargo sur Urbaniste), appartenant au Gaec Carrey-Guyat de Déservillers. « Pour la qualité de ses attaches, en particulier l’attache avant qui va très loin devant. Et une qualité de trayon inégalable, un bloc arrière très large. » L’Expo fut aussi l’opportunité d’un coup de projecteur sur le travail de création génétique conduit par Umotest, à travers un lot de vaches illustrant le schéma : mères à taureaux, donneuses à la station de Ceyzériat, ou encore génisses issues d’embryon. « Le programme Genumo Intense a déjà permis de produire 3 200 embryons, qui ont été mis en place chez
1 500 éleveurs », a ainsi souligné Guillaume Fayolle, tandis que défilaient sur le ring des donneuses du programme Genumo intense, passées par la station de Ceyzériat, et dont la carrière se poursuit dans leurs élevages d’origine.
Pour fêter ses 50 ans, le groupe avait aussi choisi d’étoffer la présentation habituelle avec un lot de vaches mâtures choisies parmi les filles des taureaux emblématiques de l’entreprise. Ce lot de vaches adultes, présenté dans le grand hall à l’entrée du salon a impressionné les visiteurs. La journée s’est conclue par la désignation de la meilleure mamelle et de la championne “Spécial cinquantenaire”. Pour le prix de meilleure mamelle c’est Jalouse (Golestan sur Rougala) appartenant à Jocelyn Bolard des Premiers Sapins dans le Doubs, et déjà réserve championne lors de la dernière expo à Bourg-en-Bresse en 2017, qui s’est distinguée. « C’est la vache qui avait le meilleur pis, le plus porté sur les quartiers avant, et avec le meilleur écart avant que j’aie retenu. Elle a des attaches extraordinaires et un bloc arrière impressionnant. »
Jennie, championne du cinquantenaire
La championne du cinquantenaire appartient au Gaec les Chardonnerets de Frangy en Haute-Savoie : il s’agit de Jennie (Goldoni sur Urbaniste). « Une vache qui a démontré toutes ses qualités au niveau de son pis… quand on ajoute des membres irréprochables, une puissance dans l’avant-main, un cachet indéniable à la marche… on en fait une grande championne ! »
Alexandre Coronel