Ancien

AG des Anciens Exploitants / Les Anciens Exploitants de Haute-Saône ont tenu leur assemblée générale à Scey sur Saône. Avec l’intervention d’un ancien ingénieur de la DDA, ils ont retracé l’histoire du fromage dans notre département.

Comme chaque année, les anciens se sont retrouvés à Scey/Saône pour leur Assemblée générale annuelle. L’activité de la section a été détaillée aux adhérents présents. L’activité syndicale de défense des retraites a été le cœur du discours de Jean-Claude Chalençon du département de la Haute-Loire, membre du bureau de la Section Nationale des Anciens Exploitants de la FNSEA. Le combat pour des retraites agricoles dignes est un combat de tous les jours. Le nouveau président de la FDSEA de Haute-Saône Emmanuel Aebischer qui participait pour la première fois à cette assemblée générale des anciens a souligné que les Présidents de la République se succèdent, les promesses avec, et que le niveau des retraites demeure toujours aussi scandaleusement bas. Le clou de la matinée fut l’exposé de Gérard Gibey ancien ingénieur agricole à la DDA de Haute-Saône et à la DRAF de Franche-Comté de 1958 à 1992 qui a retracé l’histoire de la transformation laitière en Haute-Saône.

L’histoire de la production laitière en Haute-Saône
La Haute-Saône après la révolution française était un département plutôt céréalier, il était le grenier de la Franche-Comté, l’élevage était marginal. C’est au cours du 19ème et surtout du 20ème siècle que l’élevage s’est développé. En 1870, en Haute-Saône, on fabriquait surtout du beurre et c’est au cours du 20ème siècle que la fabrication du fromage a pris son envol et notamment celle du gruyère. En 1930, est créé le Syndical national des producteurs de gruyère qui regroupait 23 départements de l’Est de la France. En 1931 est créé en Haute-Saône, le Syndicat Interprofessionnel des laitiers de Haute-Saône présidé par James Landel. En 1952, le gruyère de Comté va bénéficier d’une appellation d’origine. Son aire de production correspond à l’ancienne province de Comté regroupant les départements du Jura, du Doubs, de Haute-Saône et certaines communes de l’Ain, de Saône et Loire, de Côte d’Or, de Haute-Marne, des Vosges et du Territoire de Belfort. Dans les années 1960, la Haute-Saône s’oriente vers la production d’emmental. L’arrivée du maïs ensilage dans les exploitations laitières de Haute-Saône avec l’augmentation des butyriques dans le lait va fragiliser la production d’emmental. La fermentation des butyriques dans les meules va provoquer la fermeture de nombreux ateliers au profit des fromageries à pâtes molles. Monsieur Gibey a dans son exposé insisté sur les occasions manquées dans le département faisant référence à l’histoire différente de nos voisins du Doubs et du Jura. D’aucuns pourraient faire remarquer à Monsieur Gibey qu’il est toujours possible et facile avec le recul d’analyser a posteriori les événements… Et puis, l’histoire du comté aurait-elle été la même si le maïs avait pu pousser sur les plateaux du Jura ?

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